Les nouvelles dispositions pour les bénéficiaires de l'ACS sont entrées en vigueur le 1er juillet. Dans un communiqué de presse, la Fédération des Mutuelles de France (FMF) revient sur ce nouveau dispositif en soulignant le caractère discriminatoire de cette mesure.
En effet pour les Mutuelles de France, en imposant l' organisme de complémentaire santé et le niveau couverture, cette mesure prive les bénéficiaires de l’ACS de leur liberté de choix, et les renvoie à un statut d’ assurés sociaux de seconde zone. Ce dispositif gouvernemental revient de fait, à créer des "mutuelles pour pauvres" qui accentue la segmentation des populations et casse un peu plus les solidarités au sein de notre système de protection sociale.
Selon les Mutuelles de France, la logique du "moins disant" ou du prix le plus bas, imposés aux opérateurs, empêche les mutuelles de poursuivre dans de bonnes conditions le travail d'orientation et d' accompagnement de ces populations dans le système de santé.
Les Mutuelles de France rappellent que différentes études démontrent pourtant que c'est par un meilleur accompagnement des populations qu'il sera possible d'augmenter significativement le taux de recours à ce droit.
Pour les Mutuelles de France, la superposition des dispositifs spécifiques de complémentaire santé porte atteinte à l’universalité des droits et ne fait qu'accroître les inégalités sociales de santé.
Pour autant, fidèles à leurs valeurs, les Mutuelles de France continueront d'agir pour l'accès à la santé des populations les plus précaires, et poursuivront leur engagement pour faire évoluer ce dispositif injuste et complexe.
Elles réaffirment que pour résoudre les inégalités dans l'accès à la complémentaire santé, il est urgent de remettre à plat un système d'aides (CMU, ACS, ANI, ...) coûteux, injuste et inefficace.