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Mutami appelle à participer à la manifestation du 5 mars

A l'appel de 4 organisations syndicales de salariés, des manifestations se dérouleront partout en France pour dénoncer  l'accord national interprofessionnel "pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et pour la sécurisation de l' emploi". Cet accord retranscrit dans un avant projet de Loi sera présenté au gouvernement le mercredi 6 mars. Notre mutuelle Mutami, appelle à participer aux mobilisations contre cet accord qui prévoît dans ses Articles 1 et 2 la généralisation de la complémentaire santé dans toutes les entreprises excluant de fait les retraités, les chômeurs,  les précaires... Pour notre mutuelle, cet ANI remet en cause les fondements mêmes de notre système de protection sociale actuel basé sur les principes d' universalité et de solidarité. L'accès au droit ne doit exclure aucune personne de la prise en charge solidaire et collective. Or, cet accord met en place de fait, dans note pays deux niveaux de régime obligatoire: un niveau de base et un régime complémentaire pour les salariés, gérés par des opérateurs privés et variables selon la branche ou l'entreprise qui n'assure plus cette universalité. Cette cohabitation comporte le risque majeur de favoriser le transfert des dépenses de santé pris en charge par les régimes obligatoires (actuellement sous financés), vers les régimes complémentaires. 

Dés la signature de cet ANI du 11 janvier dernier, Notre Fédération des Mutuelles de France (FMF) réagissait en déclarant que la généralisation de la complémentaire santé dans toutes les entreprises ne pouvait servir de prétexte à une diminution des droits des salariés, ni se faire au détriment de la Sécurité sociale. Dans un communiqué appelant à participer aux mobilisations du 5 mars,  la FMF rappelle qu'aujourd'hui "les contrats collectifs bénéficient de 4,3 milliards d’euros d’exonérations sociales et fiscales qui entament les finances de la Sécurité sociale et qui l’affaiblissent. Leur généralisation, qui coûtera 2,5 milliards d’euros supplémentaires à la collectivité, va amplifier ce phénomène (...) De plus, en prenant en charge de manière croissante les dépassements de tarifs, les contrats collectifs obligatoires ont encouragé la dérégulation du système de santé, allant contre l’intérêt général et ont participé au recul de la Sécurité sociale et à la dérégulation de notre système de santé », ajoutent les Mutuelles de France.

De son  coté côté, notre Mutuelle Mutami , avec les  Mutuelles de France du Sud-Ouest, a adressé un courrier à l'ensemble des députés et sénateurs des régions Aquitaine , Midi-Myrénées et Limousin   leur demandant de ne pas voter ce projet de Loi en l'état et,  d'engager d'un grand débat national sur le financement de notre système de protection sociale.